Jigéen Jef Suqaliku – Femme Action Développement

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Les Activités Quotidiennes

Les Linguères de Jigèen Jëf Suqaliku exercent plusieurs activités selon l’orientation stratégique de leur groupe d’appartenance, la zone géographique ou le métier personnel. Les trois principales activités identifiées sont :

Agriculture

L’agriculture est l’activité dominante des Linguères résidant dans les zones rurales, particulièrement dans les localités situées au bord du Fleuve Sénégal de la région du Trarza.

Le Walo, qui est le nom donné à l’ancien royaume d’où est originaire la majorité des ancêtres des membres de l’association, signifie étymologiquement la culture de décrue. Ce qui revêt une valeur traditionnelle très significative.

Dans les localités du Walo, les femmes s’organisent en coopérative agricole féminine pour cultiver généralement le maraichage dans des lopins de terres cédés par les hommes. Cependant, le taux de perte est très élevé en raison des ravages orchestrés par les prédateurs, l’enclavement des lieux et l’absence de moyens de stockage des produits de la récolte ainsi que leurs transports vers les zones urbaines. Une grande partie de la récolte résiduelle est utilisée pour la consommation en guise de contribution au panier de la ménagère. Malgré les difficultés rencontrées chaque saison, les femmes sont toujours déterminées à s’investir dans l’agriculture et ce, par passion.

L’association ambitionne de trouver des solutions adaptées au contexte spécifique, afin d’améliorer les conditions de vie des agricultrices jusqu’à parvenir à l’autonomisation économique.

Commerce

Le commerce de détail est la principale activité des Linguères vivant dans les milieux urbains. Parmi les types de commerce identifiés, la vente de poissons prédomine. Les femmes exerçant cette activité sont majoritairement des ressortissantes des localités situées dans la région du Trarza au bord de l’océan atlantique et de l’embouchure du Fleuve Sénégal. Il s’agit des localités qui sont traditionnellement habitées par des pêcheurs ayant émigré à Nouakchott et Nouadhibou pour exercer leurs métiers dans de meilleures conditions.

Les vendeuses de poissons font aussi face à de nombreuses difficultés relatives au changement climatique affectant la pêche, la volatilité des prix du marché et le problème de stockage des produits halieutiques invendus.

En dehors du commerce de poissons, beaucoup de Linguères s’activent dans le commerce de table en plein air et de boutique dans le but de subvenir à leurs besoins et changer leurs conditions de vie.

L’association prévoit de mettre en œuvre des projets adaptés pour chaque type de commerce après avoir identifié les besoins spécifiques à chaque catégorie.

Transformation

La transformation manuelle est pratiquée aussi bien par les femmes rurales que celles vivant dans les milieux urbains.  Elle concerne la transformation des céréales en couscous local, des poissons frais invendus en poissons-secs ou salés-séchés et d’autres formes de transformation incluant les légumes et agrumes.

En termes de tendance, les groupes de Linguères optant pour la transformation ont une croissance beaucoup plus élevée par rapport aux autres activités.

Autres Activités

Les autres types d’activités moins pratiquées au sein de l’association comprennent la santé et l’éducation. Les femmes exerçant ces activités sont celles qui évoluent professionnellement dans le même secteur. Pour chacune de ces activités, il existe une quarantaine de membres dans les groupes dédiés.

Ces femmes contribuent activement à l’accomplissement des objectifs relatifs à l’axe stratégique portant sur l’éducation et la santé. Dans le cadre de la réalisation des objectifs opérationnels décliné de cet axe, il est prévu, entre autres,  de mener des campagnes de sensibilisation sur la santé reproductive, l’alphabétisation des femmes rurales et la scolarisation des jeunes filles.

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